Bijouterie Joaillerie

Azélie Cortese

Après un CAP Arts et techniques de la bijouterie joaillerie en 2020 et un BMA bijouterie joaillerie en 2022, Azélie décroche son premier job de joaillière chez Van Cleef et Arpels…

Portrait de réussite Azélie Cortese

ORIENTATION & vocation

Joaillière dans l’âme

Qui es-tu et d’où viens-tu ?

Je m’appelle Azélie, j’ai 22ans et je suis originaire de l’Isère, non loin de Grenoble.

Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie (parce que c’est important de faire aussi autre chose) ?

Je suis une touche-à-tout, j’aime le travail de la matière en général et ai testé beaucoup de choses dans ma vie : modelage, peinture à l’aquarelle, gouache de bijoux, broderie etc. Mais ma plus grande passion est la couture et la conception de vêtements, auxquelles je consacre le plus clair de mon temps libre.

Et ton job alors, c’est quoi ?

Je suis joaillière.

Comment tu l’expliquerais à ta petite sœur hypothétique en quelques mots ?

Le joaillier est l’artisan qui travaille le métal précieux pour fabriquer une structure en volume destinée à accueillir des pierres et en faire un bijou. C’est un métier de savoir-faire et d’excellence.

Pourquoi tu aimes ce que tu fais ? / Pourquoi tu as choisi de faire ce travail ?

Je suis une technicienne dans l’âme, j’ai toujours aimé le travail de précision, et quoi de plus technique et de plus minutieux que la joaillerie ? Moi qui ai toujours tout appris en autodidacte à travers mes passions, la joaillerie était quelque chose que je ne pouvais pas apprendre seule. Ce n’est pas vraiment la raison pour laquelle je me suis lancée dans la joaillerie mais je pense que inconsciemment, cette idée m’a guidée dans mon choix d’orientation.

Je suis quelqu’un qui a toujours aimé les challenges, et le monde de la joaillerie en est rempli, on dit qu’il faut dix ans de métier pour devenir un bon joaillier. Cela donne une bonne idée du nombre des défis techniques, de découvertes et de savoir faire dont il faut faire preuve. C’est avant tout un métier ou l’on doit être guidé par la passion, sans la motivation qu’elle impulse il serait compliqué d’aller bien loin.
Et de manière globale, je suis fascinée par la haute joaillerie, j’aime le fait qu’un seul objet soit à la foi un trésor de technicité, d’innovation et d’excellence, qu’il doive respecter la contrainte du corps qui le porte et qu’il soit une œuvre d’art en terme de création esthétique.

Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?

Je me suis intéressée à la joaillerie alors que j’avais 14 ans. Apres le collège j’ai passé un bac, car j’étais bien décidée à terminer mon cursus scolaire avant de m’engager dans ce qui me plaisait. Durant ces trois années de lycée j’ai pu mûrir mon projet professionnel : j’ai fait des petits stages les week-ends chez des joailliers, fait les journées portes ouvertes des écoles de la région (Amblard à Valence et la SEPR) et me suis vraiment développé un intérêt et une curiosité pour la haute joaillerie. J’avais donc bien réfléchis à mon projet d’orientation et ai toujours été convaincue que c’était ma voie.

 

Les réalisations de Azélie Cortese

Pièce MAF Azélie Cortese
Azélie Cortese projet de bijou
Réalisation Azélie Cortese joaillière
C’est avant tout un métier qui doit être guidé par la passion.

PARCOURS & job

Scientifique et joaillière

Est-ce que tu as dû arbitrer entre deux visions du travail, « liberté, je fais ce qu’il me plaît et tant pis pour la précarité » VS « sécurité, je préfère m’assurer un salaire stable même si ce n’est pas le job de mes rêves » ?

Absolument pas, puisque l’on peut avoir un travail extrêmement stable dans la joaillerie, c’est mon cas puisque je travaille dans un atelier de fabrication. Travailler dans les ateliers et les grandes maisons nous assure sécurité du travail mais aussi de belles perspectives d’évolution. On commence avec les petites pièces puis au fil du temps, si on est capable de faire ses preuves on peut aller très loin dans l’excellent et faire de très belles pièces. Pour moi, il s’agit vraiment du job de mes rêves mais si on souhaite être son propre patron, on peut aussi choisir de se mettre a son compte.

C’est le fruit d’un parcours longuement réfléchi ou du hasard ?

Totalement réfléchi.

Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?

J’ai obtenu un bac scientifique en 2019, puis passé un CAP bijouterie joaillerie en 1an, à la SEPR, décroché en 2020. J’ai ensuite intégré un Brevet des Métiers d’Arts option bijouterie joaillerie, diplôme en deux ans. J’ai fait ma première année en formation initiale, durant laquelle j’ai obtenu un stage qui m’a permis de faire ma deuxième année en alternance. Puis j’ai naturellement été embauchée dans cette même entreprise après l’obtention de mon diplôme. J’ai également été meilleure apprentie de France en 2022.

Est-ce que tu as une journée type ?

Dans mon entreprise, je commence le boulot à 7h30 tous la semaine. Une fois que j’ai récupéré mes pièces en cours et que je me suis enregistrée sur notre logiciel de pointage des heures, je me mets au travail et effectue toutes les taches à accomplir : reprise de fonte, brasures, montages des éventuels systèmes, contrôles conformités… Quand cela est fait je les envoie aux polisseurs, sertisseurs, à la gravure… afin de suivre le processus de production mis en place pour chaque bijou. Nous travaillons tous la main dans la main afin d’assurer la qualité des pièces. Enfin, je termine ma journée à 17h.

Ton petit bonheur qui fait que tu kiffes ton boulot ?

L’ambiance à l’atelier est assez spéciale, car c’est ici que toute la magie autour du bijou s’opère. Voir le processus de fabrication, voir le métal brut de fonte se transformer jusqu’à accueillir les pierres et être parfaitement poli est toujours fascinant. Et quand une nouvelle pièce est fabriquée à l’atelier, j’adore faire ma curieuse et découvrir les nouveaux mécanismes, les astuces de fabrication, comment les pierres et les volumes jouent avec la lumière etc.

La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?

Le perfectionnisme : avoir l’envie de toujours faire mieux, d’en apprendre plus.

Et pour finir, en commençant, tu gagnais combien ? (parce que c’est important de savoir à quoi s’attendre !)

Je gagnais environ 23 000€ à l’année.

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